Accès à l’emploi des personnes qui en sont le plus éloignées
En cette fin d'année 2023, les partenaires de la POS-Occitanie se sont réunis en Comité de pilotage à Lézignan-Corbières afin de dresser un bilan de l'année écoulée et réfléchir ensemble au programme de travail à venir. L'après-midi était consacrée à des échanges autour de la question de l'accès à l'emploi des personnes qui en sont le plus éloignées. Vous en trouverez ici la restitution.
Vivre la pauvreté, devoir trouver chaque matin les moyens de sa subsistance est un travail à plein temps, mais ça n’est pas celui auquel on aspire. Celui-ci use les corps et les esprits, il isole et il décourage.
Si l'emploi n'est pas une solution à tous les maux, le chômage est souvent le début de tous les problèmes et pour autant difficile d'être en emploi quand on est sans domicile, a fortiori sans abri, qu'on trouve difficilement de quoi se nourrir et qu'on a des problèmes de santé, évidemment eux-mêmes entretenus par les problèmes de logement et d'alimentation.
La pauvreté rend difficile l'accès à l'emploi. Le chômage renforce la pauvreté. Pour enrayer ce cercle vicieux, lever les freins d'accès à l'emploi exige de prendre en compte toutes les facettes de la problématique, de comprendre les interactions à l'œuvre, les imbrications et tenter d’agir sur tous les plans en même temps.
Téléchargez l'infographie "Lever les freins à l'emploi"
Nous avons dédié une après-midi d'échanges à la question de l'accès à l'emploi des personnes qui en sont le plus éloignées autour de deux temps forts qui vous sont présentés en suivant.
Ce qu'un accompagnement dédié change dans le parcours vers l'emploi des jeunes réfugiés ?
Adrien Lusinchi (ARML Occitanie, Université Paris-Saclay) a mené une enquête sociologique dans le but de mesurer les effets du dispositif dit IPR (Intégration Professionnelle des Réfugiés). Ce dispositif vise à accompagner vers l’emploi les demandeurs d’asile de plus de 6 mois et les bénéficiaires de la protection internationale. Il a été expérimenté en Occitanie et mis en œuvre par 14 missions locales de la région. Adrien Lusinchi nous présente ses conclusions et relève notamment l'impérieuse nécessité de comprendre en amont les spécificités des publics pour construire des dispositifs adaptés, les rendant ainsi plus efficients tant pour les publics visés que pour les travailleurs sociaux qui les mettent en oeuvre.
Cette présentation vous est restituée dans la vidéo ci-dessous.
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Accompagner vers l’emploi les personnes sans domicile : enjeux et modalités
Nous avons ensuite poursuivi nos échanges avec Anne-Sophie Guedon de l'UCRM et Catherine Coiffé de l'ARPADE, deux associations qui mettent en oeuvre à Toulouse des dispositifs dédiés à l’accompagnement des personnes sans domicile vers l’emploi, SIBEL (Sortie Inclusive du Bidonville par l'Emploi et le Logement) et Premières Heures en Chantier ; et avec Nadia Imbernon et Antoine Dravigney de l'APIJE qui mettent en œuvre dans l’Hérault, pour le compte de la DDETS une démarche de convergence des acteurs et des parcours d’insertion par le logement et par l’activité économique.
Accompagnement vers l’emploi de personnes vivant dans des bidonvilles, à la rue ou en centre d’hébergement, les représentants de ces 3 structures nous ont expliqué comment ils interviennent, quels sont les freins liés au parcours des personnes accompagnées et ceux liés aux prises en charge.
Vous retrouverez dans l'infographie à télécharger ci-dessous l'essentiel des idées partagées autour de cette table ronde.
Retrouvez l'essentiel de la table ronde dans cette infographie
