Jeunes en souffrance, l'expression et les raisons de leur mal-être, des pistes pour y remédier
Le 15 novembre 2022, la POS-Occitanie organisait une journée d'échanges avec ses partenaires autour de la problématique du mal-être des jeunes. Nous en faisons ici la restitution.
Depuis fin 2021, Santé Publique France alerte sur la forte hausse des prises en charge pour idées suicidaires notamment chez les 11-17 ans. On note une défiance croissante des jeunes envers les institutions qui passe notamment par une désaffection des urnes. Ils évoluent dans un climat instable et anxiogène ponctué de crises multiples, économique, sanitaire et environnementale qui complique et retarde leur insertion professionnelle, leur autonomie et rend l’avenir incertain.
Pour autant, l’Injep relevait dans une parution de septembre 2022, un regain de moral et d’optimisme chez les 18-30 ans, après deux ans de pandémie, et notait également un renforcement de l’engagement des jeunes. En ce début 2022, la participation bénévole des jeunes à une association ou à une autre organisation atteignait son plus haut niveau depuis 2016 et l’engagement régulier tendait à s’intensifier.
Jeunes précarisés, déstabilisés, en quête de sens et d’écoute… Qu’est-ce que tout cela nous dit d’eux, de leurs aspirations, leurs attentes, leurs craintes, leurs difficultés ? Que sait-on véritablement de leur mal-être ? En comprend-on les causes ? Quelle forme prend-il et concerne-t-il tous les jeunes indifféremment ? Et de quels leviers d’action dispose-t-on pour le limiter et prévenir les risques ?
S’il est nécessaire de compenser le mal-être, d’y répondre sur le moment, pour parer au plus urgent, il est indispensable d’investiguer les causes profondes pour mieux le limiter, le prévenir mais pour trouver aussi des solutions qui réenchantent durablement les jeunes générations.
Cette journée d’étude partenariale n’avait pas vocation à répondre à toutes ces questions, elle a néanmoins permis aux participants de partager des éléments de constats, des données d’observation (le matin, sous forme d’ateliers), et de réfléchir ensemble à des pistes d’actions (l’après-midi, autour de deux table-rondes). Des acteurs nous ont fait part des évolutions notables qu’ils constataient dans les comportements des jeunes qu’ils accompagnent et comment ils s’y adaptaient ; ce qu’ils mettaient en place pour accompagner les jeunes en souffrance, et pour accompagner les travailleurs sociaux démunis devant ces situations de souffrance plus fréquentes et plus fortes. Nous nous sommes également demandés comment rétablir la confiance des jeunes et comment les aider à renforcer leur capacité d’agir.