Ressources documentaires
Bilan du marché du travail en 2013 en Midi-Pyrénées
Dans le cadre de leur mission d’observation du marché du travail, Pôle emploi et la Direccte de Midi-Pyrénées publient mensuellement les résultats sur l’évolution du marché du travail. Ce bilan vient apporter un éclairage plus approfondi sur l’offre et la demande d’emploi pour l’année 2013 en présentant les principaux traits et évolutions de la région.
Si Midi-Pyrénées figure parmi les 5 régions créatrices d’emploi de la métropole, elle connaît également le quatrième taux d’accroissement de la demande d’emploi du pays. L’augmentation de la demande d’emploi concerne tous les départements mais avec une intensité et des formes différentes selon l’âge des demandeurs, leur niveau de formation, leur sexe et selon la nature du tissu économique local. Cette analyse conduit à identifier des problématiques particulières telles que la part croissante du chômage de longue durée, les difficultés persistantes d’insertion des demandeurs d’emploi seniors ou bien des jeunes diplômés. Dans ce contexte, les offres d’emploi collectées par Pôle emploi diminuent en 2013, même si les besoins en recrutement demeurent importants pour certains métiers. Comme le montre le dernier chapitre consacré aux interventions de l’État, la mobilisation des principaux dispositifs publics est en phase avec les problématiques de maintien et d’insertion dans l’emploi : progression des contrats aidés grâce aux emplois d’avenir, soutien aux formations en alternance et accroissement des heures indemnisées pour les entreprises en sous-activité.
Les effets d’une crise économique de longue durée - La Lettre n°3 de l'ONPES
Jérôme Vignon, Président de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale a remis le 2 juillet dernier le huitième rapport de l’ONPES à Madame Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion.
La présente Lettre en retrace les grandes lignes.
Les effets d’une crise économique de longue durée - Rapport 2013-2014 de l'ONPES
La France, avec une grande partie de l’Europe, traverse l’une des plus gravescrises économiques de son histoire. Dans ses deux derniers rapports, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) esquissait une première analyse des effets de la crise sur la pauvreté. Cependant, les données disponibles lors de leur rédaction ne permettaient pas d’examiner l’impact d’une crise de longue durée sur la pauvreté. Avec ce huitième rapport, l’ONPES est en mesure de mieux approcher les effets de cette crise majeure qui a débuté en 2008.
Il dispose en effet de mesures statistiques de la pauvreté et de l’exclusion sociale qui couvrent la période 2008-2011, voire 2012 pour certains indicateurs, qui lui permettent de s’interroger sur les processus d’élargissement, d’approfondissement, et même d’éventuelle irréversibilité de ces phénomènes.
Enjeux et Perspectives sociales 2014
La POSS-LR a coordonné un travail collectif réalisé par des adhérents à la plateforme pour proposer une nouvelle publication «Enjeux et perspectives sociales». Cette analyse propose une lecture des faits marquants dans l'observation et l'action des phénomènes sociaux de l'année 2013 dans la région Languedoc-Roussillon. « Observer pour agir » est le leitmotiv de cette première édition de l’ouvrage qui comporte cinq articles. Les trois premiers apportent des éclairages sur le cadre de l’observation sanitaire et sociale en Languedoc-Roussillon, et les deux derniers sont consacrés aux actions menées dans la région auprès de publics fragilisés.
État de santé et renoncement aux soins des bénéficiaires du RSA
Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sont moins nombreux à se percevoir en bonne santé que le reste de la population : moins de 60 % se déclarent en « bonne » ou « très bonne » santé, contre près de 80 % parmi l’ensemble des 18-59 ans.
De même, ils déclarent davantage de limitations fonctionnelles et de problèmes de santé mentale : la part des bénéficiaires du RSA qui présentent une détresse psychologique est particulièrement élevée, 36 % versus 14 % dans le reste de la population.
Alors que leurs besoins de soins sont plus importants, ils déclarent renoncer plus souvent à consulter un médecin ou à recevoir des soins dentaires pour des raisons financières : 18 % disent avoir renoncé à une consultation médicale au cours de l’année écoulée et 27 % à des soins dentaires, contre respectivement 4 % et 11 % parmi l’ensemble des 18-59 ans.
Très hétérogène par son profil socio-économique, la population des allocataires du RSA l’est aussi par sa santé : toutes choses égales par ailleurs, celle-ci est meilleure pour les allocataires du RSA activité seul, mieux insérés sur le marché du travail.
Vers l'égalité réelle entre les femmes et les hommes - Chiffres-clés édition 2014
24 % d’écarts de salaires, 42 % d’écarts de pensions, 26,9 % de femmes députées. Voilà quelques-unes des inégalités rappelées dans cette édition 2014 des Chiffres-clés de l’égalité entre les femmes et les hommes, élaboré par le Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes du ministère des Droits des femmes, en lien avec ses partenaires ministériels.
Cette nouvelle édition se veut un outil pratique, disponible en ligne et participant au mouvement d’ouverture des données publiques en ligne.
Elle donne à voir de manière synthétique les inégalités persistantes dans notre société et constitue pour les professionnels un outil pédagogique pour aborder les enjeux majeurs de l’action publique pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes : lutte contre les stéréotypes dès le plus jeune âge et dans tous les domaines de la vie sociale, amélioration de la situation des femmes sur le marché du travail et réduction des inégalités professionnelles, lutte contre le plafond de verre et concrétisation du principe constitutionnel de parité, amélioration de la santé des femmes, lutte contre les violences faites aux femmes.
Avoir en tête ces données simples, c’est avoir conscience qu’aucun secteur ne peut être ignoré pour construire une égalité réelle entre les femmes et les hommes. C’est aussi prendre la mesure des év lutions en cours, des changements à opérer et de l’implication nécessaire de toutes et tous, citoyens, associations, entreprises, organisations syndicales, collectivités et opérateurs publics.
Impact du non-recours sur l'efficacité du RSA activité seul
La composante RSA « activité » seul du revenu de solidarité active, en soutenant financièrement de manière pérenne les foyers ayant des revenus d'activité faibles, est un instrument de lutte contre la pauvreté laborieuse. Mais cette composante, qui constitue la principale innovation du RSA, n'a pas rencontré son public : près de sept foyers sur dix éligibles au RSA « activité » seul en décembre 2010 n'y ont pas eu recours. Alors que les principaux travaux sur le non-recours au RSA ont porté sur ses causes, cet article s'intéresse à l'impact du non-recours sur les inégalités et la pauvreté. À partir de l'enquête sur les bénéficiaires du RSA de la DARES, la première partie de l'article vise à décrire les foyers non recourants au RSA « activité » seul et à estimer des probabilités de non-recours associées aux caractéristiques sociodémographiques des foyers éligibles. Le risque d'être non recourants s'avère plus important pour les foyers sans enfant, ceux éligibles à des faibles montants de RSA et dont les membres occupent un emploi stable. Mobilisant ces probabilités de non-recours dans un modèle de microsimulation des transferts sociaux et fiscaux (Myriade), la seconde partie de l'article met en évidence l'impact financier du non-recours au RSA « activité » seul. Au niveau macroéconomique, l'inefficacité qu'il génère en matière de lutte contre la pauvreté est de faible ampleur. Pour autant, au niveau individuel, les pertes financières pour les ménages non recourants ne sont pas négligeables, de l'ordre de 100 euros par mois pour les ménages du premier décile des niveaux de vie.
Une approche de la précarité en Midi-Pyrénées - Tableaux de bord / Données 2012 (édition 2014)
Les tableaux de bord de la précarité - édition 2014 (données 2012) proposent une photographie de la précarité. Ils s'appuient sur des indicateurs structurés selon quatre dimensions : chiffres-clés socio-économiques, minima sociaux, accès aux soins et bas revenus. Déclinés pour la France métropolitaine, Midi-Pyrénées et ses huit départements, ces indicateurs mettent en évidence deux évolutions :
- en Midi-Pyrénées, le nombre d'allocataires des minima sociaux augmente de 5,0 % entre 2011 et 2012. Le ralentissement de l'activité économique en 2012 et la hausse du chômage qui en découle entrainent un accroissement du nombre d'allocataires du RSA socle non majoré de 6,7 % entre 2011 et 2012, après une hausse de 4,2 % en 2011. De même, le nombre de bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) progresse de façon très soutenue, de 13,0 % ;
- en 2012, la part de la population en situation de précarité continue de s'accroître (+ 0,1 point) en Midi-Pyrénées, le taux de précarité financière atteignant 17,3 %. Ce taux est en hausse chaque année depuis 2009 et se rapproche de son niveau le plus élevé depuis 2005, soit 17,6 %. La précarité est nettement plus marquée en Ariège et dans le Tarn-et-Garonne qu'en moyenne régionale. Dans ces deux départements, plus d'une personne de moins de 65 ans sur cinq vit dans un foyer disposant de revenus inférieurs au seuil de bas revenus. Le département du Tarn n'est pas loin derrière avec 19,3 % de sa population sous le seuil de bas revenus.
Les sans-domicile et l'emploi
Début 2012, un quart des sans-domicile adultes francophones usagers des services d’aide occupaient un emploi et les deux cinquièmes étaient au chômage. Par ailleurs, neuf sans-domicile sur dix ont déjà travaillé au cours de leur vie.
Les sans-domicile ayant un emploi ont des conditions d’hébergement plus stables que les autres sans-domicile. Mais ils occupent des emplois très précaires : 22 % déclarent ne pas avoir de contrat de travail et 15 % sont intérimaires, stagiaires ou saisonniers. En outre, deux sans-domicile sur trois travaillent depuis moins d’un an chez le même employeur, et trois sur cinq perçoivent un salaire inférieur à 900 euros par mois.
Beaucoup de sans-domicile cherchent à travailler davantage, notamment parmi les femmes. Parmi les sans-domicile au chômage, 43 % recherchent un emploi depuis plus de deux ans. Très souvent aidés dans leurs démarches par des associations et des travailleurs sociaux, ils se heurtent cependant à de nombreuses difficultés pour retrouver un emploi. Le coût ou l’absence de transport sont les premiers obstacles à la recherche d’emploi qu’ils citent.
Ressources et parcours vers l’indépendance des jeunes adultes en France
La mesure des ressources des jeunes adultes est particulièrement complexe. La situation des jeunes adultes est en perpétuelle mutation et leurs ressources sont peu ou mal appréhendées par la statistique publique. La Drees a donc confié au Credoc la réalisation d’une enquête qualitative afin de mieux comprendre quelles sont les ressources des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans.
Les parents sont les principaux pourvoyeurs de ressources des jeunes adultes et leurs aides, financières ou en nature, accompagnent l’accès à l’indépendance de la grande majorité des jeunes adultes. L’État et l’insertion professionnelle ont également un rôle dans ce parcours vers l’indépendance. Les aides au logement et les bourses d’enseignement, notamment, rendent possible pour certains jeunes l’accès à l’indépendance, même si elle s’acquiert parfois dans des situations de précarité. Le travail permet, lui, d’obtenir des «marges d’autonomie» dans un premier temps; une fois l’insertion réussie, il est un garant de l’indépendance.
Grâce à la prise en compte de l’ensemble des ressources des jeunes, huit profils de jeunes et de situations d’indépendance sont déterminés: des profils aussi divers que les jeunes adultes qui assument de vivre encore chez leurs parents, au contraire de ceux qui sont contraints de rester dans le foyer parental, des jeunes dont l’indépendance précaire repose sur un assemblage d’aides publiques ou ceux dont l’indépendance résidentielle est financée par les parents.