Ressources documentaires
Chômage et demande d’emploi : les territoires occitans inégaux face au choc lié à la crise sanitaire
Le premier confinement consécutif à l’épidémie de Covid-19 entraîne un choc généralisé sur l’activité économique. Son impact est inégal dans les territoires de la région, en lien avec la spécialisation de leur tissu productif. La reprise d’activité après la fin du premier confinement est aussi très variable selon les zones.
Ces disparités se reflètent dans l’évolution du taux de chômage comme dans celle des demandeurs d’emploi. Quatre zones d’emploi sont particulièrement affectées : Toulouse et Figeac-Villefranche en lien avec les difficultés de la filière aéronautique, Tarbes-Lourdes qui cumule les fragilités rencontrées par l’industrie et le tourisme et Agde-Pézenas, zone très touristique caractérisée par de nombreux emplois saisonniers.
Les dynamiques démographiques dans les départements d’Occitanie - Populations légales au 1ᵉʳ janvier 2018
Au 1ᵉʳ janvier 2018, l’Occitanie compte 5 885 496 habitants. Elle reste toujours la cinquième des treize régions métropolitaines par sa population, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, et devant le Grand Est.
Entre 2013 et 2018, l’Occitanie gagne en moyenne 40 300 habitants par an (+ 0,7 %). Cette croissance démographique, plus élevée qu’en France métropolitaine, est portée surtout par le solde migratoire, les arrivées dans la région étant nettement plus nombreuses que les départs.
Par rapport à la période précédente, sous l’effet d’un ralentissement conjugué des dynamiques naturelle et migratoire, la croissance de la population ralentit en Occitanie. Mais les dynamiques ne sont pas homogènes sur le territoire régional.
La croissance démographique est toujours très forte en Haute-Garonne et dans l’Hérault. Cinq autres départements d’Occitanie gagnent des habitants entre 2013 et 2018 : les Pyrénées-Orientales, le Tarn, l’Aude, le Tarn-et-Garonne et le Gard. Six départements qui sont plus ruraux, l’Ariège, l’Aveyron, le Gers, les Hautes-Pyrénées, le Lot et la Lozère, connaissent une relative stabilité. De même, au sein de chaque département des différences existent entre les agglomérations ou entre les communes.
Au travers de fiches synthétiques et illustrées, ce dossier présente, pour l’Occitanie et chacun de ses 13 départements, la situation démographique au 1ᵉʳ janvier 2018 et son évolution récente. Présentation déclinée dans chaque fiche départementale, au niveau des communes, des agglomérations mais aussi des aires d’attraction des villes, nouveau zonage élaboré par l’Insee en 2020.
Tableau de bord de la précarité en Occitanie - Edition 2020
Les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs sociaux portent une attention particulière aux phénomènes de pauvreté, de précarité et d’exclusion, présents à la fois dans les milieux urbains et ruraux. Des programmes d’intervention sont mis en œuvre par différents acteurs pour apporter des réponses de proximité, le plus en amont possible, et garantir aux personnes concernées l’accès aux droits fondamentaux.
Parce qu’ils sont difficiles à cerner de façon globale, du fait de leur diversité et de leur évolution, il est nécessaire que l’information sur ces phénomènes soit approfondie, suivie et mieux partagée, d’où les travaux annuels sur la précarité en région Occitanie.
Dans le contexte actuel, les données 2018 présentées dans ce tableau de bord sont à considérer comme une observation antérieure à la crise, à laquelle se référer lorsque les indicateurs sur les principaux minima sociaux seront disponibles pour l'année 2020.
Inactivité et chômage des jeunes : un éloignement de l’emploi à plusieurs facettes
Quelque 200 000 jeunes Occitans de 16 à 29 ans, non scolarisés, se déclarent inactifs ou au chômage en 2017. C’est un jeune sur cinq qui se trouve ainsi éloigné de l’emploi dans la région, voire un jeune sur trois dans certaines zones d’emploi du pourtour méditerranéen. Alterner emploi, chômage ou inactivité n’est pas rare au sein de cette population et les parcours sont propres à chacun. Mais de grands profils émergent. Ceux, tout d’abord, de jeunes chômeurs en grande difficulté : très jeunes « décrocheurs », par exemple, ayant quitté précocement le système scolaire, ou moins jeunes mais avec une faible qualification et qui n’ont pas trouvé d’emploi depuis au moins un an. Les jeunes chômeurs diplômés du supérieur à la recherche de leur premier contrat sont, eux, dans une situation a priori plus favorable. Chez les inactifs, les mères au foyer, globalement peu qualifiées, constituent un public particulièrement fragile.
La crise économique actuelle expose les jeunes à des risques accrus d’inactivité ou de chômage, compte tenu des secteurs dans lesquels ils travaillent.
Les nouveaux arrivants en Occitanie dynamisent la plupart des territoires
L’Occitanie figure parmi les régions les plus attractives de France. Rapportés à la population, les 145 000 nouveaux habitants arrivés d’une autre région ou d’un pays étranger au cours de l’année 2016 représentent 2,5 % de la population régionale, la part la plus élevée de France métropolitaine. L’Occitanie accueille les populations réputées les plus mobiles (étudiants, cadres…) mais aussi des retraités. Par ailleurs, un actif sur trois est en recherche d’emploi lors de son installation dans la région.
L’essentiel des arrivants s’installent dans les zones les plus urbanisées, dont un tiers dans Toulouse Métropole ou Montpellier Méditerranée Métropole. Dans les deux métropoles, mais aussi dans certains autres territoires où ils sont nombreux au regard de la population présente, les nouveaux habitants arrivant de l’extérieur de la région viennent compenser les échanges déficitaires avec les autres territoires d’Occitanie.
La quasi-totalité des territoires bénéficient de l’attractivité de la région et gagnent des habitants au jeu des migrations externes. Certains, cependant, en gagnent beaucoup plus, grâce aux arrivants en provenance d’autres territoires d’Occitanie. C’est le cas notamment de la communauté d’agglomération (CA) du Sicoval, du pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Tolosan ou encore de la CA de l’Albigeois.
Migrations résidentielles en Occitanie
L’Occitanie figure parmi les régions les plus attractives de France. 145 000 nouveaux habitants sont arrivés d’une autre région ou d’un pays étranger au cours de l’année 2016, soit 2,5 % de la population régionale, la part la plus élevée de France métropolitaine. Qui sont-ils ? Où s'installent-ils ? Comment ces flux de nouveaux arrivants interfèrent-ils avec les migrations internes à la région ?
Cette étude réalisée en partenariat par l'Insee et la Région Occitanie dresse dans une première partie en quatre pages le portrait de ceux qui ont choisi notre région, et présente l'impact différencié de ces migrations sur les dynamiques démographiques des principaux territoires de projet régionaux.
À l'échelle des treize départements, on note que nombre de nouveaux arrivants proviennent des autres départements d'Occitanie. Une fiche présente pour chacun des départements de façon synthétique et illustrée les flux migratoires externes et internes au département et les profils des nouveaux arrivants.
L’essentiel des zonages en Occitanie
Au cours de l’année 2020, l’Insee a révisé ou redéfini, au niveau national, plusieurs de ses zonages d’étude : zones d’emploi, unités urbaines, nouvelles aires d’attraction des villes. Cette édition 2020 de « L’essentiel des zonages en Occitanie » intègre ces changements. Mis à jour chaque année, ce dossier présente les principaux zonages pour la région Occitanie, qu’ils soient administratifs, d’étude ou d’action publique. Pour chacun d’eux, il fournit des indicateurs de population, superficie et densité de peuplement. La géographie de référence de cette édition est celle du 1er janvier 2020.
Jeunes et ruralité du Lot en 2019
L’étude « Jeunes et ruralité du Lot », conduite par la DDCSPP du Lot, vient éclairer les causes du départ des jeunes du territoire vers d’autres départements. Elle offre aussi un viatique utile sur les stratégies et actions à développer pour les maintenir dans le Lot.
Cette étude se compose d’un état des lieux statistiques sur la jeunesse du Lot ainsi que d’une enquête de terrain à dimension qualitative. Cette dernière s’est traduite dans les faits par le recueil de la parole des jeunes et des acteurs locaux.
La finalité étant d’obtenir une photographie des potentialités et des attentes des uns et des autres, l’étude a pris deux partis :
• parler de jeunesse au sens large, de 16 à 30 ans : la jeunesse étant une catégorie polysémique, il a été jugé bon d’observer les jeunesses constituant le territoire ;
• parler de jeunesse… avec les jeunes
L’étude a ainsi été l’occasion de proposer un modèle de collaboration qui s’appuie fortement sur les acteurs de terrain, d’élargir le champ des possibles, et d’acculturer les jeunes et les acteurs à la
dimension des politiques de jeunesse.
Retrouvez également la synthèse ici
Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) : quels profils et quels parcours ?
L'analyse par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère du Travail des NEETs.
Les « NEET », des ressources et des conditions de vie hétérogènes
En France, en 2017, 13,9 % des jeunes de 15 à 29 ans n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ce 1,6 million de jeunes est couramment désigné par le terme NEET, acronyme anglais de not in employment, education or training. Une analyse des ressources financières des NEET à partir de l’Enquête nationale sur les ressources des jeunes (ENRJ 2014) permet de montrer une forte hétérogénéité dans les conditions de vie, les niveaux et les sources de revenus. Ainsi, les jeunes NEET sortis récemment de l’enseignement supérieur avec un diplôme et ayant déjà travaillé passeront peu de temps dans la catégorie des NEET. Ces jeunes ont des ressources financières 2,5 à 3 fois plus élevées que les NEET sans diplôme et n’ayant jamais travaillé.