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Le rural redéfini, un espace étendu qui gagne des habitants
Une nouvelle définition du rural est mise en place pour mieux appréhender la réalité multiforme de ces territoires. En Occitanie, l’espace rural ainsi redéfini recouvre 90 % du territoire et héberge deux habitants sur cinq. La région se classe au 8e rang des régions de métropole par la proportion d’habitants résidant dans cet espace. Entre 2008 et 2018, la population « rurale » augmente fortement, mais ce dynamisme démographique reste corrélé à la proximité de l’espace urbain.
Grandir dans un territoire rural : quelles différences de conditions de vie par rapport aux espaces urbains ?
En 2018, en France métropolitaine, un enfant sur trois vit en territoire rural. Ces enfants résident plus souvent avec leurs deux parents dans une famille « traditionnelle » que ceux des espaces urbains. Ils vivent moins souvent que les enfants urbains dans des familles pauvres (13 % contre 23 %) ou très aisées. Il y a en effet, dans les territoires ruraux, moins de familles monoparentales ou nombreuses, des parents plus souvent en emploi mais moins fréquemment dans les catégories sociales les plus favorisées, et moins de logements sociaux. Les enfants ruraux ont des conditions de logement plus favorables : neuf sur dix ont leur propre chambre et vivent dans une maison avec un espace extérieur (jardin, terrain, cour), contre respectivement sept sur dix et cinq sur dix en milieu urbain. En revanche, ils vivent plus loin des services et des équipements. Ils disposent, par exemple, en moyenne de huit places en crèche à moins de 15 minutes pour cent enfants de moins de 3 ans, contre vingt-six en milieu urbain. Leur temps d’accès aux professionnels de santé, en particulier aux spécialistes, est également plus long que celui des enfants urbains. Ils résident en moyenne à 25 minutes en voiture d’un pédiatre, contre 7 minutes en milieu urbain. Ils sont aussi plus éloignés de certains équipements culturels (cinémas, musées) et sportifs.
Une fin d’année difficile pour l’emploi, en particulier en Haute-Garonne
Au quatrième trimestre 2020, l’emploi salarié stagne en Occitanie après un fort rebond au trimestre précédent. La Haute-Garonne se démarque avec une baisse de 0,9 % au dernier trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2020, le département perd 10 000 emplois soit la moitié des pertes enregistrées dans la région. Fin 2020,le niveau de l’emploi salarié est inférieur de 1 % à son niveau d’avant-crise en Occitanie.
En novembre, le deuxième confinement entraîne une baisse de 10 % du volume d’heures rémunérées par rapport à novembre 2019. Cette baisse s’atténue un peu les mois suivants mais atteint encore 7 % en février 2021 par rapport à février 2020.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité se replie légèrement au quatrième trimestre mais augmente de 7,3 % sur un an. La Haute-Garonne est, là aussi, particulièrement affectée.
La fréquentation touristique qui s’était nettement redressée durant l’été, hormis dans les Hautes-Pyrénées, rechute en fin d’année du fait des nouvelles mesures de protection sanitaire.
Typologie des campagnes françaises et des espaces à enjeux spécifiques (littoral, montagne et DOM)
L'UMR CESAER, l'UMR ThéMA, l'UR DTM et l'UMR METAFORT ont réalisé pour le compte de la DATAR plusieurs typologies originales qui concernent les espaces ruraux métropolitains, le littoral, la montagne et les départements d'Outre-mer. Ces typologies abordent simultanément trois champs thématiques : la population et les conditions de vie, les dynamiques économiques et le paysage. Les campagnes métropolitaines présentent une grande variété de visages. A proximité des villes, du littoral et des vallées urbanisées, les communes connaissent une forte croissance résidentielle depuis une trentaine d'années. Jouxtant ce premier ensemble, les campagnes agricoles et industrielles ont des dynamiques économiques et démographiques très contrastées, avec des territoires qui profitent ou subissent les influences urbaines parfois très lointaines. Les campagnes de très faibles densités, qui constituent un troisième ensemble, connaissent un brassage de populations et parfois un regain démographique. Cependant, le vieillissement de la population reste important, le niveau de revenus parmi les plus faibles et l'accessibilité très en deçà de la moyenne française. Les littoraux forment un espace spécifique. Sur les dix-neuf millions de Français qui habitent à moins d'une heure des côtes, 80 % résident, souvent au proche contact des rivages, dans des communes urbaines et périurbaines où l'artificialisation entre en concurrence avec le milieu naturel. A côté de cet espace du plein, 20 % de la population résident dans du rural de type atlantique ou méditerranéen qui associent des campagnes dynamiques et des espaces peu peuplés. Les espaces de montagne ont des activités agricoles, sylvicoles et pastorales particulièrement adaptées à la richesse des milieux naturels. L'implantation des activités et des hommes est plus qu'ailleurs conditionnée par l'importance des contraintes physiques et des risques naturels. Les activités économiques sont nombreuses et diversifiées, et les différents massifs sont structurés de façon variée par l'armature de grandes et petites villes. La typologie réalisée pour les quatre départements d'Outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion) est dominée par l'opposition urbain / rural. Elle permet de dégager huit types d'espace.
Rapport de la mission orientation et égalité des chances dans la France des zones rurales et des petites villes
Compte-tenu de l’enjeu que représentent les fractures territoriales pour l’avenir de la jeunesse française et, plus largement, pour l’unité et la cohésion de notre corps social, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a souhaité que soit mise en place une mission de réflexion consacrée à cette thématique. La mission a porté sur les thèmes de l’orientation et de l’égalité des chances dans la France des zones rurales et des petites villes.
Le présent rapport rend compte des conclusions et des mesures préconisées par la mission. Celles-ci font suite à une centaine d’entretiens et d’auditions menées entre septembre 2019 et mars 2020 avec notamment les acteurs de l’État et des collectivités territoriales mobilisés sur le sujet, mais aussi avec des structures engagées en faveur de l’égalité des chances, des membres de la communauté scientifique, des jeunes issus des territoires ainsi que leurs familles.
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Jeunesse, opportunités et territoires, le manuel Provox
Le manuel pour les jeunes qui sont bien décidés à se mêler de ce qui les regarde !
Pendant 18 mois, la campagne Provox a donné la parole à 2000 jeunes via la Grande Enquête et des rencontres régionales pour poser un diagnostic collectif sur ces 3 objectifs jeunesse. Plusieurs rendez-vous ont permis à 350 jeunes de s’exprimer sur leur besoin, de construire une parole politique et de la partager avec des decideur.es.
En janvier 2020, au festival Provox installé à Amiens, à l’occasion d’Amiens, capitale européenne de la Jeunesse, 170 jeunes français et françaises de divers horizons se sont réunis. Ils se sont saisis de ces objectifs pour débattre, imaginer des propositions politiques concrètes en adéquation avec la voix et les besoins des jeunes. Ces deux jours ont été animés dans une démarche d’éducation populaire: permettre à des jeunes de s’exprimer, de construire collectivement des propositions qui les concernent et d’en discuter avec des représentant.e.s politiques. Les propositions qui sont ressorties amènent des réflexions sur le rapport au travail, l’engagement, la place de chacun.e dans la vie démocratique associative, institutionnelle, sur la place des services publics dans les territoires…
Dans ce manuel, vous trouverez les propositions qui ont été construites, validées lors de ce festival Provox et la résolution européenne votée en mai 2020 en accord avec les propositions et la participation de 56000 jeunes européen.ne.s. Qu’attendons-nous? Portons-les collectivement, jeunes, moins jeunes, représentant.e.s politiques pour créer une société plus juste où chaque personne peut trouver une place.
Les ruralités : des solutions d'avenir pour l'Occitanie
Comment la mosaïque de nos territoires ruraux participe à l'équilibre et au dynamisme régional
Ce rapport du CESER remet au cœur de l’actualité le rôle des ruralités, une chance pour notre région, son développement économique et son rayonnement. Car malgré leur attrait avéré, remis en lumière lors de la crise sanitaire où ils ont été des territoires refuges pour bon nombre de Français, conscients de la qualité de vie qu’ils pouvaient y trouver, loin des nuisances liées aux concentrations dans les espaces urbains, les populations de ces territoires continuent de ressentir une prise en compte insuffisante de leurs difficultés, mais aussi de leurs atouts, de la part des pouvoirs publics.
En répondant à la question « Comment ces territoires ruraux participent-ils à l’équilibre et au dynamisme régional ? », ce rapport met l’accent sur la vitalité de tous les territoires et sur les opportunités de développement à saisir pour les territoires ruraux, au plan économique, social et environnemental en vue d’un développement équitable et durable, au plus près des besoins de leurs habitants.
Chômage et demande d’emploi : les territoires occitans inégaux face au choc lié à la crise sanitaire
Le premier confinement consécutif à l’épidémie de Covid-19 entraîne un choc généralisé sur l’activité économique. Son impact est inégal dans les territoires de la région, en lien avec la spécialisation de leur tissu productif. La reprise d’activité après la fin du premier confinement est aussi très variable selon les zones.
Ces disparités se reflètent dans l’évolution du taux de chômage comme dans celle des demandeurs d’emploi. Quatre zones d’emploi sont particulièrement affectées : Toulouse et Figeac-Villefranche en lien avec les difficultés de la filière aéronautique, Tarbes-Lourdes qui cumule les fragilités rencontrées par l’industrie et le tourisme et Agde-Pézenas, zone très touristique caractérisée par de nombreux emplois saisonniers.
Les dynamiques démographiques dans les départements d’Occitanie - Populations légales au 1ᵉʳ janvier 2018
Au 1ᵉʳ janvier 2018, l’Occitanie compte 5 885 496 habitants. Elle reste toujours la cinquième des treize régions métropolitaines par sa population, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, et devant le Grand Est.
Entre 2013 et 2018, l’Occitanie gagne en moyenne 40 300 habitants par an (+ 0,7 %). Cette croissance démographique, plus élevée qu’en France métropolitaine, est portée surtout par le solde migratoire, les arrivées dans la région étant nettement plus nombreuses que les départs.
Par rapport à la période précédente, sous l’effet d’un ralentissement conjugué des dynamiques naturelle et migratoire, la croissance de la population ralentit en Occitanie. Mais les dynamiques ne sont pas homogènes sur le territoire régional.
La croissance démographique est toujours très forte en Haute-Garonne et dans l’Hérault. Cinq autres départements d’Occitanie gagnent des habitants entre 2013 et 2018 : les Pyrénées-Orientales, le Tarn, l’Aude, le Tarn-et-Garonne et le Gard. Six départements qui sont plus ruraux, l’Ariège, l’Aveyron, le Gers, les Hautes-Pyrénées, le Lot et la Lozère, connaissent une relative stabilité. De même, au sein de chaque département des différences existent entre les agglomérations ou entre les communes.
Au travers de fiches synthétiques et illustrées, ce dossier présente, pour l’Occitanie et chacun de ses 13 départements, la situation démographique au 1ᵉʳ janvier 2018 et son évolution récente. Présentation déclinée dans chaque fiche départementale, au niveau des communes, des agglomérations mais aussi des aires d’attraction des villes, nouveau zonage élaboré par l’Insee en 2020.
Tableau de bord de la précarité en Occitanie - Edition 2020
Les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs sociaux portent une attention particulière aux phénomènes de pauvreté, de précarité et d’exclusion, présents à la fois dans les milieux urbains et ruraux. Des programmes d’intervention sont mis en œuvre par différents acteurs pour apporter des réponses de proximité, le plus en amont possible, et garantir aux personnes concernées l’accès aux droits fondamentaux.
Parce qu’ils sont difficiles à cerner de façon globale, du fait de leur diversité et de leur évolution, il est nécessaire que l’information sur ces phénomènes soit approfondie, suivie et mieux partagée, d’où les travaux annuels sur la précarité en région Occitanie.
Dans le contexte actuel, les données 2018 présentées dans ce tableau de bord sont à considérer comme une observation antérieure à la crise, à laquelle se référer lorsque les indicateurs sur les principaux minima sociaux seront disponibles pour l'année 2020.